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Déclaration du Comité directeur national de l'Union fédérale
des associations françaises des A.C.V.G. et des jeunesses de l'Union fédérale
(Réuni à Paris le 1 août 2001)

Hommage aux Harkis


L'Union fédérale, qui a compté en Algérie plus de 30 000 adhérents de toutes confessions. se réjouit que le Président de la République et le gouvernement aient décidé de faire du 25 septembre 2001 une journée nationale d'hommage aux Harkis.
Elle souhaite que cet acte de reconnaissance soit complété par une déclaration de responsabilité dans le massacre de dizaines de milliers de Harkis et la disparition de milliers de nos compatriotes d'origine européenne après la signature des accords d'Evian. Elle demande que dans un souci de vérité historique soient rappelés les aspects positifs de la présence française en Algérie dans les domaines les plus divers tels que la santé publique, les assurances sociales, les écoles de la République ainsi que les infrastructures et équipements de toutes natures.
L'Union fédérale rappelle l'apport décisif dans la libération de la métropole de l'armée d'Afrique, constituée pour l'essentiel de combattants de toutes confessions issus d'Afrique du Nord, et notamment d'Algérie où 22 classes furent mobilisées de 1943 à 1945.
Par ailleurs au moment où se développe une campagne de dénigrement contre l'action de l'Armée française en Algérie, elle souhaite que soient soulignés l'esprit de dévouement, le courage et les sacrifices consentis au service de la nation des soldats de tous grades qui la composaient. qu'ils soient du contingent ou de carrière

Extrait du Cahier-Journal de l'UF



UNE LONGUE MARCHE

Le Conseil National des Français Musulmans, région Sud-est, communique

''Après plus de 40 années de « Black out » total sur la guerre d'Algérie, la France à l'initiative de son président de la République, Jacques Chirac, a honoré publiquement et de manière nationale les supplétifs de l'Armée française ''Les Harkis''. Nous pensons que ce premier pas sera celui d'une longue marche, vers la reconnaissance, l'honorabilité, l'indemnisation, le droit de libre circulation sur le sol algérien, pour ces soldats français-musulmans qui ont choisi librement la France au péril de leur vie, et considérés comme des traîtres par ceux-là même qu'ils ont vaincu par les armes. La France doit exiger, dans un souci de réciprocité :
La libre circulation et la garantie de leur sécurité pour tous ces citoyens, des ex départements français d'Algérie, ainsi que pour leur famille, au même titre que n'importe quel autre citoyen français de souche européenne.

Nos adversaires d'hier, les ''FLN'' circulent bien, eux, en toute sécurité sur notre sol national.

La France ira-t-elle jusqu'à reconnaître les fautes d'un pays en pleine guerre civile ? La guerre d'Algérie était une véritable guerre civile.

Dans le cadre de cette journée, Il est notoirement reconnu que la concentration des harkis du Var est située en Centre-var et non sur la côte. Il aurait donc été souhaitable et judicieux d'instaurer une manifestation officielle dans le Centre-var afin de permettre à toute la population Varoise et principalement celle de l'Ouest-var de pouvoir commémorer plus facilement cette journée, y compris dans les années futures.

Désemparés, ces soldats plus ou moins abandonnés jusqu'alors, et qui pensent ne plus avoir d'espoir dans le pays qu'ils ont servi et défendu, se trompent sûrement d'adversaires. Ils estent en justice. Ils ont été abandonnés, certes, mais le génocide a été commis par les actuels dirigeants de l'Algérie, et c'est à eux, et à eux seuls à en répondre devant le Tribunal Pénal International. Ils devront en payer le prix !''.


Tayeb GUELLATI & Christian MIGLIACCIO
Extrait Le Journal des Combattants

LE 19 MARS … JOUR DE DEUIL


Certains partis politiques auraient voulu, voir adopter le 19 mars pour commémorer la fin de la ''Guerre d'Algérie''
Ce projet à été combattu car cette date est synonyme d'abandon, de souffrance et de mort ! En 1961, grâce au « plan Challe », la guerre était gagnée, les frontières verrouillées, le quadrillage efficace, les populations protégées des exactions et tous les moyens mis en place pour neutraliser les bandes de l'intérieur exsangues et atomisées.

La guerre était gagnée mais la paix fut perdue par l'aveuglement des hommes !

Les accords d'Evian prévoyaient une protection des supplétifs, ces musulmans ayant en leur âme et conscience, au regard des crimes du FLN, choisi la légalité et la protection de la France, et du million de ''pieds noirs'' installés sur cette terre d'accueil depuis des décennies.
L'OAS refusant les accords d'Evian avalisés par le peuple français (non compris celui résidant en Algérie, encore part entière de la République, et exclu de ce vote). les affrontements entre communautés et forces de l'ordre, le non-respect par le FLN des accords que le CNRA avait dénoncée en juin 1962 à Tripoli amenèrent le pire : les massacres et l'exode.

En 1961, les supplétifs comptaient :

  • 61 600 harkis servant dans 600 harkas,
  • 19 000 moghaznis servant dans 740 SAS,
  • 8 000 gardes servant dans 101 GMS,
  • 62 000 gardes d'autodéfense.

Avec les appelés et les engagés dans les régiments réguliers, les combattants musulmans étaient quatre fois plus nombreux dans les rangs de l'armée française que dans ceux de I'ALN dont la presque totalité était stationnée hors frontières !

Dès l'application unilatérale du cessez-le-feu les massacres et les tortures se généralisèrent sous l'œil souvent passif des unités de l'Armée française, maintenue sur ordre dans ses cantonnements.

Les mesures gouvernementales se succédèrent :
  • le 19 avril 1962, le Conseil des ministres rejeta la proposition de rapatriement général des supplétifs,
  • le 12 mai l 962, toute initiative individuelle dans le domaine du rapatriement fut interdite aux officiers,
  • le 26 mai 1962, un camp d'accueil fut ouvert en métropole au Larzac, un autre le sera le 29 juin à Bourg Lastic, - le 21 juin 1962, il fut interdit aux forces de l'ordre de mener des opérations au profit des personnes menacées, en Algérie.
  • le 19 juillet 1962, pour cause de saturation des camps, les transfert en France furent suspendus.
  • le 19 septembre 1962, les rapatriements. furent à nouveau autorisés.
  • seuls 91 000 Français musulmans (civils et militaires) purent rejoindre la métropole dont 15 000 à 20 000 supplétifs soit environ 10% des effectifs de 1961,

Les suites de ces atermoiements et de ces interdits sont tristement connues :
  • 100 à 150 000 supplétifs, leurs femmes et leurs enfants furent assassinés, souvent après d'effroyables tortures.

Du côté des Européens, 3 000 personnes furent enlevées dont 2 000 ne réapparurent jamais, 736 militaires furent, malgré le cessez-le-feu, tués ou blessés.
Près d'un million de ''pieds noirs'' fut contraint à l'abandon de ses racines et de ses morts !
Voilà le résultat du 19 mars... On voudrait que ce jour anniversaire de profonde détresse, soit fêté... Quelle honte et quelle tristesse ! Oui, le 19 mars est bien un jour de deuil !
Le devoir de repentance n'est pas où certains voudraient prioritairement l'afficher, mais bien vis-à-vis de nos frères musulmans, Français par le choix et par le sang versé, que nous avons abandonnés.


Général Jean-Pierre VIEILLARD