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Avant

1830

1900

1942

1954

1955

1956

1957

1958

1959

1960

1961

1962

1963

2000

5 Janvier : - En plus de ceux existants au Maroc et en Tunisie, des camps d'entraînement FLN sont installés en Égypte, Syrie, Libye et Irak.
10 Janvier : Au cours d'une opération en montagne dans la wilaya 4, dans des conditions météo épouvantables, le 2°RCP perds 11 hommes dont 3, morts de froid et d'épuisement.   
11 Janvier : - Incident à la frontière Tunisienne, des unités de l'Armée de Libération Nationale (FLN), venant de Tunisie, anéantissent, avec l'aide d'armes lourdes positionnées en Tunisie une patrouille française (14 tués) font 5 prisonniers et se retranchent à Sakiet Sidi Youssef en territoire tunisien.
17 Janvier :
- Un avion français est abattu par une mitrailleuse installée, dans le cantonnement FLN, de Sakiet Sidi Youssef en territoire Tunisien.
18 Janvier : - Le Slovenija, un cargo Yougoslave chargé d'armes et de munitions (150 tonnes) est arraisonné au large d'Oran, par la Marine française.

22 Janvier : - Le lieutenant Dubos, prisonnier du FLN est fusillé prés de Bougie.

- Dissolution de l'UGEMA, qui milite pour le FLN.
24 Janvier : - Le 1°REP, avec le Colonel Jeanpierre, déclenche une opération à la frontière tunisienne, après de durs combat le bilan est de 5 légionnaires tués,  et 92 tués et  5 prisonniers, du coté des rebelles.
31 janvier : - Les collectes du FLN (volontaires ou sous la menace) rapportent 600 millions de FF, mensuellement.
4 Février : - Suite à la trahison du MDL Zernoud, du 8°RSA, le poste est investit par les rebelles FLN. Les militaires musulmans sont exécutés, les Européens emmenés en captivité, au nombre de 15, ils seront trois, Bonnet, de Gaillande et Deveza, à être libéré le 20 mai 1959 au cours d'une opération, les autres sont tous morts en captivité !.
5 Février : - Une bombe FLN Explose devant le Palais Bourbon.
7 Février : - Pour la énième fois un avion français est pris pour cible par des mitrailleuses FLN situées en territoire tunisien, prés de Sakiet Sidi Youssef. 
8 Février :
- Avec l'accord du ministre de la défense, Jacques Chaban-Delmas, 25 Avions français, dont 11 B26, bombardent les cantonnements du FLN à Sakiet Sidi Youssef en Tunisie faisant 70 morts et 80 blessés.
28 Février : - Douze français de Bizerte sont expulsés de Tunisie par Bourguiba.
3 Mars : - Départ de Philippeville du premier pétrole saharien vers la métropole.
13 Mars : - Manifestation de la police parisienne, qui paie un lourd tribu aux attentats FLN, devant l'Assemblée nationale.
14 Mars : A Paris démission du Préfet de police, Lahillonne, qui est remplacé par Maurice Papon, Préfet de Constantine.
16 Mars : - Prés d'Oued-Foda dans l'Ouarsenis une section est décimée dans une embuscade tendue par le FLN, il y a 28 tués, qui sont retrouvés affreusement mutilés et 5 disparus.
17 Mars : - Sous l'action combinée de l'aviation, des hélicoptères, de l'artillerie, des chars et des fantassins 122 rebelles sont abattus à la frontière, il y a 12 tués et de nombreux blessés coté français.
19 Mars : - Le Président tunisien, Habib Bourguiba, déclare :  « Il n'y a pas de rebelles algériens sur le territoire tunisien. »
20 Mars : - Le 18° RPC perds 23 hommes, tués, au cours d'une embuscade.
22 Mars : - Au cours d'une opération dans le djebel Belgroune, le colonel Si Cherif et sa harka, infligent des pertes sévères au FLN. 
24 Mars : - Deux anciens officiers français des affaires indigènes sont condamnés à mort, par contumace, en Tunisie, par le FLN.
27 Mars : - De Gaulle reçoit une délégation d'anciens combattants, qui l'incite, à revenir aux affaires de l'état.
31 Mars : - Depuis le premier janvier, les 1°, 2°,3° et 6° RCP, ainsi que le 1°REP, ont eu 156 tués et 372 blessés.
14 Avril : - Huit footballeurs, d'origine algériennes, quittent la France pour créer une équipe de foot, FLN, et effectuer des tournées sportives, un peu partout pour la propagande du FLN.
15 Avril : - Démission du Gouvernement Félix Gaillard.
- A l'assemblée nationale, un député déclare :
« Des deux dangers qui nous menacent, le soviétique et l'américain, c'est le second qui est le plus proche. » 
17 Avril : - Une grenade est lancée au consulat des USA à Alger, par les anti-terroristes du Mouvement Indépendant Français.
20 Avril : - Ouverture de l'Ecole de guerre subversive, à Jeanne d'Arc prés de Philippeville, elle est dirigée par le colonel Bigeard.
25 Avril : - 3 Appelés, le sergent J. Richaume du 23°RA, le cavalier Feuillebois du 18°Dragons et le soldat Decourteix du 23°RA, capturés le 1er novembre 1956 au cours d'une embuscade tendue par le FLN, en Tunisie, sont  fusillés en Tunisie.
26 Avril : - A l'appel des Anciens Combattants, 70 000 personnes drapeaux des AC en tête de cortèges, manifestent, dans le calme et la discipline,  à Alger, en faveur de l'Algérie Française, et demandent un Gouvernement de salut public, après la chute du gouvernement Gaillard.
27 Avril : - Au sud de Souk-Ahras un franchissement du barrage électrifié par un bataillon de l'ALN, fort d'un millier d'hommes est pris en chasse par les 9° 14° et 18°RCP, 1°REP, 3°REI, 26° 60° et 153°RI, 3° GCNA, 31° Dragons, 8°RPC et des Unités de Secteur, les combats dureront jusqu'au 5 mai, et le bilan sera de 673 hors la loi tués 45 prisonniers. 200 réussiront à rompre l'encerclement et à fuir. Les troupes françaises auront perdu 87 tués, dont un capitaine, et 131 blessés.   
28 Avril : - « Kobus » le chef de la force « K » (un maquis musulman hostile au FLN, armé par la France) est abattu par son adjoint Ismail Rachid Rabah, qui rejoint le FLN avec la tête de Kobus et le gros du bataillon soit 500 homes, Une compagnie forte de 150 hommes rejoint, elle, l'armée française.
29 Avril : - Tous les cadres de la force « K » qui ont rejoint la willaya 4, sont exécutés par le FLN.
30 Avril :
- Campagnes de pétitions et d'affichages pour le retour du général de Gaulle.
1 Mai : - Effectifs de l'armée   384.000 hommes.
4 Mai : - Bilan de la bataille sur la frontière  tunisienne qui a commencée le 21 janvier 58, et au cours de laquelle le FLN a perdu prés de 4.000 tués et 672 prisonniers, les troupes françaises 279 tués et 758 blessés. Ce bilan inclus la bataille de Souk-Ahras du 27 avril.
8 Mai : A Alger à l'occasion des cérémonies  commémoratives Robert Lacoste est décoré de la Croix de la valeur militaire, et est acclamé par la foule des Algérois. 
5 Mai : - Un arrêté, institue la Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en AFN avec barrette Algérie, Tunisie, ou Maroc pour tous ceux qui totalisent 90 jours de présence, dans les dates de conflit.
9 Mai : - Le FLN annonce qu'il a fusillé 3 soldats français le 25 avril, en Tunisie, après les avoir jugé.
- Le général Salan adresse, avec l'accord de Robert Lacoste, un télégramme, au président René Coty qui se termine par : « L'armée française d'une façon unanime ressentirait comme un outrage l'abandon de l'Algérie, et l'on ne saurait préjuger sa réaction de désespoir. Nous attirons votre attention, Monsieur le Président de la république sur notre angoisse, que seul un gouvernement fermement décidé à maintenir notre drapeau en Algérie peu effacer. » 
10 Mai : - Le général Massu, reçoit une pétition rédigée, à l'intention du Président de la république, par des jeunes officiers de sa division, la 10° DP, qui se termine par : « Nous sommes certains que le peuple et l'armée n'accepteront jamais l'abandon d'une partie du pays. .. C'est vous, et vous seul qui pouvez encore le sauver. »
- Jacques Chaban-Delmas inaugure, à Philippeville, une école de guerre subversive pour les officiers, et y place à sa tête le colonel Bigeard.
11 Mai : - A Alger l'hebdomadaire « Dimanche Matin » sous la plume d'Alain de Serigny lance un appel au général de Gaulle sous le titre : « PARLEZ… PARLEZ VITE MON GÉNÉRAL .»
- Pierre Lagaillarde, au cours d'une réunion du « Groupe des sept » résume sa stratégie : 
« On prend le GG d'Assaut. On fout tout en l'air, là l'armée est obligée d'intervenir. Ce n'est pas Salan qui prend le pouvoir, c'est nous qui le lui remettons. »
12 Mai : - Arrivée à Alger de l'émissaire du Cabinet Pflimlin, avec le projet de déclaration d'investiture, qui contient à propos de l'Algérie : Médiation du Maroc et de la Tunisie, reconnaissance quasi officielle du FLN, effort militaire pour préparer et faciliter la négociation avec les rebelles.
- Au départ du Kairouan, M° Popie, avocat libéral, défenseur du FLN, est prié de redescendre à terre, mais il réussi a faire passer une « valise » contenant plusieurs millions de francs destinés au FLN.
- Au sud ouest de Oued-Zenatti 69 rebelles sont mis hors de combat.
13 Mai : - Manifestations civiles et militaires, dans tout l'Algérie, pour protester contre l'exécution des 3 militaires français, prisonniers en Tunisie qui ont été fusillés.

A   Alger :

- A 13H00, le centre culturel américain est saccagé par les premiers manifestants.
- A
17H00 rassemblement des manifestants devant le monument aux morts.
- A 18H00 dépôt de gerbes, par les généraux Salan et Massu, au monument au mort devant plus de 100 000 personnes.
- A 18H30 à l'initiative de Lagaillarde, les manifestants prennent d'assaut le Gouvernement Général (GG).
- Le secrétaire général, du GG, demande par téléphone à Robert Lacoste :
« C'est l'émeute, monsieur le Ministre. Faut-il tirer ? » Non pas question hurle Lacoste dans le tel.
- A
19H00 le GG est aux mains des insurgés.
- Le général Salan, qui paraît au balcon du GG, est hué par la foule qui s'est amassée sur le Forum devant le bâtiment. Les manifestants pensant (affaire du bazooka 16/01/57) qu'il est  hostile à l'Algérie française.

- A 21H00 Annonce par le général Massu de la constitution d'un comité de salut public à Alger, sous sa présidence, qui demande la constitution d'un gouvernement de salut public, sous la présidence de De Gaulle à Paris.
- A
23H45 Le général Massu lit devant 30 000 personne le texte du CSP qui fait appel au général de Gaulle.
14 Mai : - A 1H00 Le général Salan, franchi le Rubicond et devient un factieux en prenant la tête du mouvement, il recommencera en 1961.
- A
2H00 au balcon du GG, le colonel Thomazo (dit nez de cuir) explique la position de Salan et le fait acclamer par les 20 000 personnes encore présentes sur le Forum.
- A
2H30 le CSP s'agrandit et Léon Delbecque, un inconditionnel de, De Gaulle en obtient la Vice-présidence.
- A
3H00 le gouvernement Pflimlin est investi grâce à l'abstention des communistes.
- A
6H00 Félix Gaillard transmet ses pouvoirs à Pierre Pflimlin.
  - A Alger la grève continue, et le forum qui s'était presque vidé avant l'aube, recommence  à se remplir.
- Toutes les communications (téléphoniques, aériennes et maritimes) sont interrompues entre la France et l'Algérie.
- Salan, adresse au Président René Coty le télégramme suivant :  « Devant troubles graves qui menacent unité nationale en Algérie et qui ne peuvent être arrêtés sans risquer de faire couler le sang, les autorités militaires responsables estiment impérieuse nécessité de faire appel à un arbitre national afin de constituer gouvernement salut public. .. Un appel au calme de cette haute autorité est seul capable rétablir situation. »
-
A Oran la mairie, devient à midi, le PC des UT, qui dans l'après midi vont s'emparer des installation de la Radio. En fin d'après midi le CSP d'Oran est constitué.
- Des unités territoriales occupent la Préfecture d'Oran.
- De Gaulle se déclare prêt à assumer les pouvoirs de la République.
-
A Tizi-Ouzou, le Préfet, légaliste, de grande Kabylie donne ordre aux gendarmes mobiles d'ouvrir le feu au cas ou des manifestants tenteraient d'investir des bâtiments publics.   
- Démission du général Ely, chef d'état major général à Paris.
16 Mai : - Les musulmans rallient en masse le mouvement du 13 mai, c'est la fraternisation sur le Forum, des milliers de mains européennes et musulmanes, s'étreignent faisant une chaîne immense parmi la foule. Des musulmanes brûlent symboliquement leurs voiles.
17 Mais : - Arrivée à Alger de Jacques Soustelle qui a réussi à faussé compagnie à la police qui le surveillait. Il a quitté la France clandestinement.
- Massu s'adressant aux Français musulmans déclare :
« Sachez que la France ne vous abandonnera jamais !  Tous ensemble  nous jetterons hors de notre territoire  l'ennemi au service de l'étranger. Nous construirons une Algérie libérée de la peur. Une Algérie fraternelle et humaine où les mots d'égalité, de fraternité, de  justice recouvreront tout leur sens. Nous tous, qui avons pris le combat pour affirmer la permanence de la France en Algérie nous en faisons, ici, le solennel  serment ! »
18 Mai : - Au balcon du GG un officier déclare : « Faisons le serment de défendre l'Algérie française jusqu'à la mort s'il le faut. » des dizaines de milliers de mains se lèvent et répètent derrière les officiers  : « Nous jurons de défendre l'Algérie française jusqu'à la mort. »  C'est le Serment du 13 Mai.
19 Mai : - Conférence de presse du général de Gaulle au palais d'Orsay, qui déclare se tenir à la disposition du pays.
- En France de nombreux généraux, dont le général Challe, sont arrêtés.
22 Mai : - Antoine Pinay rends visite à Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises.
24 Mai : - Le commandant Vitasse, l'organisateur du plan « Résurrection » et Lagaillarde s'envolent à destination de Pau.
- En Corse, la préfecture d'Ajaccio est investi par les paras favorables au 13 mai.
26 Mai : - La totalité de la Corse, où les CRS envoyés par Paris pour rétablir la légalité ont rejoint la sédition, se rallie à l'autorité d'Algér, qui pour la deuxième fois de son histoire est la capitale d'une autre France.
- Entrevue de Gaulle, Pflimlin à Saint Cloud, qui se solde par un désaccord.
27 Mai : - Dans la nuit les généraux Salan et Massu donnent au commandant Vitasse le top du déclenchement de « Résurrection » ce sera le 30 mai à 2H30.
- Malgré l'échec de son entrevue avec Pflimlin, de Gaulle
annonce qu 'il a entamé le processus nécessaire à l'établissement d'un gouvernement républicain.
- Une confiance massive est votée au gouvernement Pflimlin, même par les communistes.
28 mai : - A Paris, à l'appel des partis de gauche et des organisations syndicales, 300 à 400.000 personnes manifestent contre de Gaulle. 
- Devant l'hostilité des parlementaires, le général de Gaulle se fait expliquer le « plan Résurrection » (Envoi de parachutiste en métropole et prise du pouvoir par la force), par quatre officiers venus d'Alger, il dit aux officiers en les quittant : 
« Dites au général Salan que ce qu'il a fait, ce qu'il fera c'est pour le bien de la France. » 
29 Mai : - Le colonel Si Cherif, chef d'une Harka des FAFM (Forces Armées Franco Musulmanes) déclare au balcon du GG : « Ma fierté est d'être un des dix millions de Français qui sans distinction de race et de religion, se sont retrouvés fils de la même mère patrie, la France… »   
- Le journal FLN, « El Moudjahid, » annonce qu'Abbane Ramdane, membre important du CNRA,  a été tué au combat. En fait, victime de rivalités internes, il a été exécuté au Maroc sur ordre de responsables FLN le 24 décembre 57.
- L'hélicoptère dans lequel le Colonel Pierre Jeanpierre (1°REP) survole le combat entre des éléments du 1°REP et des hors la loi, est abattu par les tireurs ennemis, le pilote le mécanicien et le colonel sont tués dans le crash, prés de Guelma. Les combats de Guelma auront fait 112 morts, dont 5 officiers et 272 blessés du coté français, plus de 800 morts et 30 prisonniers coté FLN.
- Le Gouvernement Pflimlin démissionne.
- Le général Salan adresse un contre ordre, au commandant Vitasse, pour annuler le déclenchement du plan « résurrection » à l'heure prévue, mais en le laissant en sommeil.
30 Mai : - Une déclaration du Président de la République est lue devant les deux chambres réunies  : « Dans le péril de la Patrie et de la république, je me suis tourné vers le plus illustre des Français, vers celui qui, aux années les plus sombres de notre histoire, fut notre chef pour la reconquête de la liberté et qui ayant réalisé autour de lui l'unanimité nationale, refusa la dictature pour rétablir la république. » la motion est acceptée et de Gaulle désigné pour former le gouvernement.
- L'ordre de grève lancé par les syndicats d'enseignant est suivi à 80%.
- Le général Salan réactive le plan « Résurrection », qui devra être déclenché dans l'un des trois cas suivants :  si Charles De Gaulle en donne l'ordre, si de Gaulle ne peut former un Gouvernement, si les communistes prennent les armes.

1 Juin : - Lors du débat d'investiture du Gouvernement De Gaulle, François Mitterrand déclare : « En droit le général de Gaulle tiendra son pouvoir de la représentation nationale; en fait il le détient déjà du coup de force. »
-  La Formation du Gouvernement De Gaulle est investit à l'Assemblée nationale par 339 voix contre 224.
2 Juin : - Les autorités civiles modifient le régime matrimoniale des musulmans qui dorénavant ne peuvent plus répudier leurs femmes.
- Maître Mallem, avocat à Alger, déclare au cours d'une réunion du CSP d'Alger :
« En Algérie, le décret Crémieux, sans apporter d'entrave à l'exercice du culte, a su intégrer une communauté dans la vie française.
      Il importe de donner au mouvement de rénovation du 13 mai toute sa portée et de profiter de l'élan qu'il a soulevé pour rayer des siècles de préjugés et de coutumes qui écartent les populations de confession musulmanes de la vie moderne. La plus grande gloire de Kemal Atatürk n'est pas d'avoir dévoilé Aziyadé, mais d'avoir battu en brèche des siècles de traditions. Il importe de rompre un mode de vie calqué sur une législation figée et anachronique.
      Une telle rupture n'implique pas une atteinte à la liberté de l'exercice du culte. Toutefois le mode de vie ancestrale doit être abandonné, car il crée un fossé entre les différentes communautés et porte en lui une cause de dissension. » 
4 Juin : - Devant plusieurs centaines de milliers de personnes, le général De Gaulle prononce, au balcon du GG à Alger, le fameux discours : « Je vous ai compris …etc. ... Eh bien ! de tout cela, j'en prends acte au nom de la France et je déclare, qu'à partir d'aujourd'hui, la France considère que, dans toute l'Algérie, il n'y a qu'une seule catégorie d'habitants: il n'y a que des Français à part entière, des Français à part entière, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.  Etc. ...»
5 Juin : - Le 20° Bataillon d'UT, fort de 1.200 hommes dont 35% de musulmans, est créé dans la Casbah d'Alger 
6 Juin : - A Mostaganem, le général termine son discours pars : « Vive Mostaganem ! Vive l'Algérie française ! Vive la République ! Vive la France ! » Il déclarera plus tard dans ses, Mémoires d'espoir : « L'intégration n'était donc pour moi qu'une formule astucieuse et vide…. »
11 Juin : - Le soldat André Gelos est libéré par des Tirailleurs Algériens, son compagnon de captivité, Guillemot, a été exécuté par ses gardiens au cours de l'engagement avec les Tirailleurs.
- Le général Salan est nommé Délégué Général  et Commandant en chef en Algérie.
16 Juin : - Le général Massu est nommé Préfet d'Alger.
18 Juin : - Dans une directive le FLN interdit, sous peine de mort, de s'inscrire ou de participer aux élections, et d'observer une grève générale pendant la durée des opérations de vote .
- La commémoration de l'Appel du 18 juin est célébré avec ferveur partout en France et en Algérie.
21 Juin : - Le général Salan fait libérer 130 internés détenus à Beni Messous.

24 Juin : - Il y a 13 tués au 6° RPC, qui est tombé dans une embuscade.
28 Juin : - Démission du maire d'Alger, Jacques Chevalier, qui sera remplacé par une délégation spéciale le 30 juin.
4 Juillet : - Décret instituant le vote des femmes musulmanes, et le collège électoral unique, désormais, en Algérie, tous les Français sont des citoyens, il n'y a plus de « Sujets français. »
10 Juillet : - Devant les exactions de son allié, MNA, l'armée française attaque le maquis de Bellounis, qui est tué le 14 juillet, les combats sporadiques dureront jusqu'au 28 juillet, son corps sera exposé à Bou Saada. La quasi totalité du maquis sera détruit (tués ou ralliés) seule une petite bande réussira à s'échapper pour rejoindre le FLN.
14 Juillet : - De très importantes délégations d'Anciens combattants musulmans d'Algérie, et de troupes Nord africaines participent au défilé du 14 juillet à Paris. 
22 Juillet : - En Algérie les timbres à l'effigie de Marianne, portant l'inscription République Française, remplacent les Timbres Poste Algérienne.
23 Juillet : - Désormais les Francs Français ont cours en Algérie et la monnaie Algérienne est plus facilement acceptée en métropole. Les pièces de monnaie « Algériennes » sont supprimées et remplacées par la monnaie française. 
25 Juillet : - Les CFA sont rattachés à la SNCF.
20 Août : - En France l'Amicale Générale des Travailleurs Algériens (AGTA), solidaire du FLN, est dissoute.
24 Août : - A 0h00 le FLN lance des offensives terroristes sur tout le territoire métropolitain. Le feu est mis à plusieurs dépôts de carburant, à Rouen, Port la Nouvelle et Alès, plusieurs mitraillages de poste de police et casernes faisant 7 morts dont 4 policiers et plusieurs blessés, le sabotage de la voie ferrée provoque le déraillement d'un train à Cagnes sur mer.
- Avant de mettre le feu au dépôt de  carburant de Mourepiane, banlieue de Marseille, qui brûlera pendant 10 jours, d'autre commandos FLN, ont allumé plusieurs incendie dans les forêts du Var, pour disperser les moyens de secours.
27 Août : - Un couvre feu est décrété dans le département de la Seine pour les Français d'origine algérienne.
1 Septembre : - Effectifs de l'armée   442.000 hommes.
3 Septembre : - Un couvre feu est décrété dans le département du Rhône pour les Français d'origine algérienne.
9 Septembre : - Création du GPRA par le FLN.
14 Septembre : - A Marseille une grenade est lancée dans un bar connu pour ses attaches avec le PC.
15 Septembre : - A Paris un commando FLN ouvre le feu sur la voiture de Jaques Soustelle, qui sort indemne de sa DS19 criblée de balles. La fusillade qui oppose les policiers aux agresseurs qui seront appréhendés, fait 4 blessés dont un mortellement parmis les passants.
17 Septembre : - Messali Hadj échappe à un attentat FLN, seul son garde du corps est tué.
18 Septembre : - Des plongeurs FLN, tentent de poser des charges explosives, sur le Jean Bart, en rade de Toulon, on les retrouvera noyés.
19 Septembre : - Annonce, par le FLN, de la création du GPRA
21 septembre : - Une bombe FLN est découverte au 3° étage de la Tour Effel, et est désamorcée à temps.
25 Septembre : - Abane Ramdane qui est à la tête du CCE,  avec Krim Belkacem, est assassiné à Tunis sur ordre de responsables FLN.
26 Septembre : - Le FLN renouvelle ses menaces à propos du referendum, proclame la grève générale et déclare : « Quiconque sortira de chez lui le 28 septembre sera abattu par le FLN. »
27 Septembre : - Depuis le 1er juillet, 568 musulmans dont 52 femmes ont été tués par le FLN, pour avoir outrepassé leurs consignes. 
28 septembre : - En Algérie malgré le boycott préconisé par le FLN, il y a eu 3.476.394 suffrages exprimés dont 118.631 NON au referendum. La nouvelle Constitution consacrant la V° République est approuvée par référendum qi a obtenu 79 % de oui en métropole (93,4% dans le bas Rhin et 92,4% dans la manche), 95 % en Algérie. C'est la première fois que les femmes musulmanes votent, car ce droit vient juste de leur être accordé.
29 Septembre : - L'indépendance est, immédiatement, accordée à  la Guinée qui est le seul pays africain où le NON au référendum l'a emporté par 97%.
30 septembre : - Les attentats FLN (56 sabotages et 242 attaques) en métropole ont fait 82 morts et 188 blessés depuis le 24 août.
1 Octobre : - Effectifs de l'armée en Algérie   400.000 hommes.
9 Octobre : - Sur ordre du gouvernement, les militaires sont contraint de quitter les CSP.
15 Octobre : Verdict au procès de l'attentat au bazooka contre Salan (16/01/1957) Kovacs, en fuite, peine de mort, Philippe Castille, 10 ans de travaux forcés, 4 autres accusés seront condamnés à 5 et 6 ans prison. Certains s'évaderons d'autres seront libérés lors du putsch d'avril 61 et tous rejoindrons l'OAS et Salan qu'ils ont tenté de tué.
16 Octobre : - Grève générale en Algérie, à l'appel du CSP, Algérie Sahara, pour protester contre les partis politiques qui veulent liquider l'Algérie.   
19 Octobre : - Arrestation à Lyon de 2 ecclésiastiques, pour assistance au FLN.
20 Octobre : - Le FLN libère 4 prisonniers français.
23 Octobre : - De Gaulle propose la « Paix des braves » aux combattants du FLN.
25 Octobre : - Le FLN rejette la paix des braves.
26 Octobre : - A la suite de propos tendancieux, Salan envoi le colonel Bigeard en métropole.
29 Octobre : - En Algérie, à l'occasion de la commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918, le général Salan fait libéré 2.800 internés  FLN.
15 Novembre : - Des colonels FLN, plusieurs officiers et des sous officiers, ayant à leur tête Lamouri, veulent éliminer Krim Belkacem, Boussouf et Ben Tobbal.
17 Novembre : - Blessé, le commandant Azzedine, chef militaire de la wilaya 4, est fait prisonnier, au combat, par le 3° RPC, au sud-est, de Palestro.
19 Novembre : - Krim Belkacem fait arrêté, au Kef en Tunisie, le Colonel Lamouri, et une cinquantaine de conjurés FLN, les principaux dissidents seront jugés  en mars 59, et beaucoup seront fusillés.
25 Novembre : - Salan rappelle le colonel Bigeard, en Algérie et l'affecte à Saïda, où il reprends en main, pour les transformer en unités d'élites deux régiments, un de spahis et un d'infanterie, Bigeard crée également le commando Georges, composé d'anciens rebelles ralliés, et dont seul le lieutenant qui le commande est Européen.

30 Novembre : - Azzedine escorté de militaires se rends prés de Palestro pour faire parvenir un courrier au chef de la région. A son retour il rédige une déclaration destinée aux autorités françaises qui dit en substance « Sans renier mon passé, je suis décider à tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette lutte fratricide et désire me consacrer à l'Algérie nouvelle. » 

- Élections législatives en Algérie.
1 Décembre : - En accord avec les autorités françaises Azzedine se rends dans la wilaya 1 pour essayer de prendre contact avec le capitaine Moussa chef de cette wilaya.
3 Décembre : - Visite de, De Gaulle en Algérie, qui se rends aux mines de fer d'Ouenza qui produisent 2,3 milliards de tonnes de minerai dont la quasi totalité est traitée par les hauts fourneaux de Dunkerque, le reste est exporté. 
- Libération de 3 prisonniers français par le FLN.
4 Décembre : - Toujours en accord avec les autorités françaises Azzedine se rends dans la wilaya IV pour essayer de prendre contact avec le colonel Si M'Hamed.
8 Décembre : - Au cours de sa quatrième mission, Azzedine, qui doit rencontrer le commandant Si Salah qui par la suite se rendra à l'Élysée, est arrêté et transféré à Tunis par Si Tayeb, le responsable du service de renseignement de la Wilaya IV.  Il reviendra à Alger, par avion, en Avril 1962 pour prendre le commandement de la ZAA. 
9 Décembre : - Les « Tirailleurs Sénégalais » originaires de Guinée sont démobilisés et renvoyés dans leurs pays, malgré leurs réticences et leurs craintes.
12 Décembre : - Le général Salan est remplacé par Paul Delouvrier, nouveau Délégué Général en Algerie et le général Challe, nouveau commandant en chef en Algérie.
15 Décembre : Le colonel Henri Debrus, le Cdt Robert Monnier et le Lt Robert Clausse, remportent et battent le records du Rallye Alger - Le Cap, ce record ne sera battu qu'en 1970, par une R12 Renault.
19 Décembre : - Le général Salan quitte Alger, où une foule immense tente de le retenir, pour prendre ses fonctions d'Inspecteur général de la défense.
21 Décembre :
- Le général De Gaulle est élu Président de la V° République et de la Communauté, par les grands électeurs.
23 Décembre : - Le général De Gaulle nomme Salan Gouverneur militaire de Paris, fonction qu'il cumule avec inspecteur général de la défense.
29 Décembre : - Opération Ventose dans le secteur de Port Gueydon
30 Décembre : - Sur la route de Tidmimine à Port Gueydon, un convoi du 1/61°RAA, tombe dans une embuscade, le scout-car de tête est détruit et ses 6 occupants tués. Au cours de la riposte 2 rebelles sont tués et un blessé.les artilleurs poursuivent la Katiba dont une parti réussira à s'échapper par la mer, mais en laissant 36 morts et 3 prisonniers, les artilleurs auront eu un tué.
- Une ordonnance du général de Gaulle  supprime la retraite du combattant (elle ne sera rétablie qu'en 1960). Et cristallise toutes les pensions des résidants des territoires et départements d'outre mer.